sidney o'shea, c'est gravé dans les étoiles depuis 22 ans. Je viens de cork, irlande et j'ai traversé terre et mer pour un jour arriver ici. Maintenant je suis mariée et j'habite Calstery depuis quelques légères semaines. Chaque jour je rêve et je divague à mon métier : fleuriste. Et désormais je souhaite au fond de moi, lui pardonner, mais tout autant lui échapper.
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✩ Rien ne sert de courir
Mon amour tu sais
Ils nous rattraperont
Pas la place pour s'aimer
Puisqu'elle est condamnée notre génération
Rien ne sert de rêver mon amour tu sais
On est plus des enfants
Puisque ici bas ne tombe de ce ciel sans merci
Que des larmes de sang
Rien ne sert de courir mon amour tu sais
Ils ne comprendraient pas
Que nous avons trouvé la force d'aimer
Dans nos cœurs un espoir
Rien ne sert de pleurer tu sais bien mon amour
Que nos larmes sont vaines
Et que la seule chose qui fait battre leur cœur c'est l'argent et la haine.
[...]
C'est la fin des poèmes
C'est la fin de nos vies
Mon amour tu le sais
C'est la fin des souffrances
C'est enfin le début de la liberté
Mieux vaut tracer la route
Traverser la lumière vers l'étoile perdue
Que de vivre à moitié
Que de collaborer dans leur monde vendu.Saez - No Place for Us.
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t'aimes être en tenue d'eve?
la pudeur, c'est jamais son heure.
avec sid, y'a que l'acide.
y'a que le bonheur, et la torpeur,
causée dans l'esprit de la droguée.
être désappée, jamais ça ne peut la déranger,
son corps est son temple,
à jamais couvert dans des vêtements trop amples.
alors elle ose, cette belle rose,
enlever ses vêtements, les envoyer aux orties,
pour vivre enfin une vie,
plus libre, d'un certain calibre.
elle aime ses courbes sucrées qui dessinent son corps parfait,
elle aime qu'on la regarde, qu'on la dévore, qu'on l'admire,
pour mieux se refuser, pour mieux en rire.
encore et toujours trop perchée
à cause de l'effet de drogues dures ingurgitées,
à jamais indépendante de la présence de ses vêtements,
pour mieux se trouver un nouvel amant.
qui t'inspire le plus?
à une époque, c'était dans
ses yeux à lui,
qu'elle trouvait l'envie.
qu'elle était inspirée,
jusqu'à s'entre-déchirer.
tous les deux, seuls, amoureux,
il était son soleil, son étoile,
qui la guidait à travers les voiles
de l'inconscience, de l'impertinence.
aujourd'hui, tout est flou.
plus rien n'est doux.
l'inspiration s'en est allée aussi vite qu'elle est arrivée,
et lorsqu'elle
le voit, c'est pour mieux perdre la voix,
et dans la colère se recueillir,
dans la colère mourir.
t'es plutôt lucy, molly ou mary?
sid, elle aime tout ce qui fait de l'effet.
sidney, y'a rien qui puisse être refusé à son nez.
à sa soif d'expérience, à sa soif de vengeance,
à sa soif de curiosité, d'impétuosité.
c'est l'heure des hippies, mamie.
il est temps de se bouger, de tester,
si l'on ne veut pas crever dans l'inhumanité,
si l'on ne veut pas crever en se disant "bon dieu, j'ai jamais rien connu, jamais rien aimé".
alors sid, elle adore tout autant lucy, que molly ou mary. tout ce qui se consomme, ça devient son homme.
pendant une soirée, pendant l'éternité,
sid, elle n'est amie qu'avec lucy, molly et mary.
les seules à être présente dès que son coeur tombe en morceau,
dès qu'elle aimerait jeter les restes de sa vie à l'eau.
la vie est plus sympa avec elles,
parce que l'impression est persistante pour sid d'avoir des ailes.
de nager dans un bonheur qui pourrait durer des heures,
mais jamais plus que ça, jamais toute la vie.
alors elle suit ses envies,
en consomme encore et encore,
jusqu'à perdre le peu de lucidité qu'elle possède et garde avec avidité.
quel est ton rêve le plus fou?
son rêve matériel le plus fou, ce serait d'être ariel.
ce serait d'être un oiseau, pour toujours aller plus haut.
ce serait de sauter à l'élastique, à quelques mètres du précipice, pour rire comme une fanatique.
ce serait de retrouver sky, pour recommencer à zéro et faire tomber cette muraille qu'elle a érigé et qui l'empêche de retourner vers son héro.
ce serait aussi et surtout de pardonner à sa famille de ne pas avoir été plus présente,
surtout lorsque le frère bien aimé, le frère adulé,
a trépassé.
qu'il n'y a plus qu'eu son absence,
pesante.
puis le silence.
parce qu'ils ne se sont plus préoccupés de leur seul enfant encore plein de vivacité,
pour se laisser toujours aller à d'autres espoirs et peurs viciées,
pour tout oublier.
alors, ce serait que rien ne se soit passé.
ce serait que sky n'ait rien fait.
qu'il ne soit pas fautif de l'avoir tué,
comme elle en est persuadée.
par quoi t'es attiré?
liberté, ô douce liberté, c'est sa came, son désir le plus choyé.
parce que sid, elle se sent rarement libre, dans son coeur trop sec, trop aride.
elle est attirée par les hommes musclés,
par les hommes virils,
qui lui promettent monts et merveilles, et surtout qui ne battent pas trop des cils.
elle est attirée et, au fond d'elle, continue d'aimer, par shane qu'elle aimerait pourtant oublier, et dont la présence l'enchaîne,
tout comme son absence.
mais sidney, elle aime surtout le danger.
retrouver la sensation de flottement,
atteindre le firmament,
en misant sur sa vie, sur ses idées abruties,
pour toujours flirter avec la mort,
tout l'insultant de tous les noms depuis son mirador.
tu crois au hasard?
le hasard, ça n'a rien de divin,
c'est juste un sacré coquin.
sid, elle y croit pas, préfère se jouer de lui,
tout en espérant ne pas atteindre les portes du paradis.
certaines personnes associent hasard et chance,
mais pour sid, la chance, ça existe.
c'est avec elle qu'elle danse,
c'est la chance qui l'excite.
c'est pour ça qu'elle est toujours vivante,
parce qu'elle a une bonne étoile qui la hante.
le hasard, c'est juste fait pour les êtres dépités,
qui ne sont pas assez intelligents pour voir la réalité.
c'était pas le hasard, qui a fait que qu'aidan a rejoint le brouillard,
et qu'aujourd'hui il n'est plus là pour la serrer dans ses bras.
c'était le manque de chance,
qui a imposé que personne ne puisse lui porter assistance.
il n'était juste pas au bon endroit au bon moment,
malheureusement.
et puis c'était surtout à cause de shane,
pour qui sidney ne ressent plus que haine,
qu'aidan a rejoint s'est vu prit, et qu'il est damné pour toutes les choses qu'il a fait.
c'est beau à l'intérieur de toi?
pendant longtemps, pendant des années,
c'était beau, y'avait que des personnes aimées.
mais ça s'est étiolé, comme une peinture trop longtemps laissée
sous la lumière criade du soleil.
y'a plus du tout de merveille,
à l'intérieur de sidney, c'est noir.
c'est le soir, qui s'est fait avalé par le néant.
parce que
l'idiot est parti sans un mot,
parce qu'il a été absent,
alors qu'elle avait besoin de lui,
pour continuer sa vie.
mais non,
il lui a tourné le dos,
la laissant seule avec tous ses maux.
alors non, c'est pas beau,
parce que sid elle aimerait tout déchirer,
tout déchiqueter,
avec la force de ses ongles, avec la force de sa hargne, de sa haine,
pouvoir lui faire comprendre à quel point elle le déteste, et pourquoi elle ne sera plus jamais seraine.
sid, c'est plus qu'un mégot,
qu'on a laissé se consummer,
qu'on a laissé se brûler.
c'est plus qu'une fleur fanée,
qu'on ne peut que regretter.
et sinon, t'es heureux dans ta tête?
ça va et ça vient, le bonheur,
quelques heures
pendant la journée, sidney
elle a le sourire perché sur la bouche.
mais c'est pas sans sacrifices :
parce qu'elle a besoin pour ça qu'on accouche
d'un joint qui lui détruira le foie, la foi,
s'enfonçant toujours plus dans les vices.
elle est heureuse quand elle voit jona,
quand elle s'imagine se perdre dans ses bras,
mais ça ne dure pas,
non, ça ne peut pas.
pas après ce qu'il a fait et qui la hante,
lui grignote l'âme, la raison,
fait disparaître la passion,
pour que ne reste plus que qu'une déception bouillonnante,
et une rage sans aucune mesure,
une rage causée par l'usure,
d'une relation
qui n'est que destruction.