une nuit (libre)

enroulée dans une couverture,
la nuit m'enlace mais ne me chasse pas.
sous mes pieds, la mousse crisse quand je marche
et la lumière qui s'échappe faiblement de ma lampe
chasse les ombres malfaisantes.
Morphée m'as rejetée cette nuit, elle disait
tu n'as pas sommeil, tu ne veux pas de moi
et moi alors, je me suis relevée.
je n'ai pas froid, nue sous ma couverture
j'ai juste froid au coeur ce soir.
ou est ma chaleur?

L’insomnie.
Cette douce ennemie.
Encore une nuit.
Tu t’acharnes sur moi.
M’empêchant de rejoindre les étoiles.
Tu me gardes sur terre.
Éveillée.
Le sommeil me fuit.

Pied nue.
Je rejoins la forêt.
Celle qui me mènera à la cascade.
Rejoindre la fraicheur de l’eau sur ma peau.
Tel est mon but.
Une lumière se diffuse au loin.
La mousse. Les feuilles.
Je rejoins la lueur.
Une fée s’y trouve.
Emmitouflée sous une couverture.
Je la rejoins. La regarde.

« Toi non plus tu ne dors pas. »

Je m’assois à ses côtés. Pose ma tête sur son épaule.
Les larmes de cette mélancolie qui m’attaque ne coulent pas encore.
J’ai mal, je sais que la lune lui a tout dit.
J’ai mal d’aimer. Pourtant, l’amour me réchauffe.
Cet amour que j’ai pour elle. Cette fée, ma meilleure amie.
Merci au destin d’avoir posé cette fée sur mon chemin.

je me suis assise sur de la mousse,
en douce, j'ai levée les yeux vers la lune,
lune qui sourit ce soir, bien qu'elle aussi elle à l'air un peu triste ,
serait-ce ce soir, la nuit des larmes ?
je n'avais pas remarquée qu'elle était érrivée si vite.
Je baisse les yeux et retrouve mon sourire en voyant un petit lapin
doucement jouer entre mes mains. du bout des doigts je le caresse,
comme le vent caresse, moi.
« Toi non plus tu ne dors pas. »
elle s'asseoit, la belle, et pose sa tête contre moi.
alors je pose ma tête contre la sienne, et le lapin après quelques caresses s'en va,
vas t-il dormir ? j'aimerais bien aussi.
les émotions de rose sont si fortes.
« chasse le chagrin »
quelques murmures que j'ai entendu de la lune, je prend ses mains
elle a froid un peu, alors j'ouvre les bras et en me glissant près d'elle
l'enroule contre moi dans les couvertures.
je passe mes jambes au dessus des siennes et mes bras autour de sa taille.
« Morphée t'as chassée ? »

Les étoiles brillent.
Elles entourent leur mère la lune.
Celle qui sait tout.
Un lapin sur ses genoux.
Je caresse doucement son poil un instant.
Puis le regarde nous quitter.

Sa tête contre la mienne,
Ses mains enserrent les miennes.
Nos regards se croise.
Elle sait. Chasser le chagrin est ce qu'elle me demande.
C'est à ce moment que les larmes se mettent à couler.
Doucement, je les laisses flotter sur mes joues.
Je ne cherches pas à les cacher.

«C'est la lune qui te l'a dit?»

Demandais-je d'une voix tremblante.
Je sais déjà que oui est la réponse.
Elle enroule mon corps avec le sien.
Son corps nue se colle contre le mien.
Dans la chaleur des couvertures, j'entend sa voix.

«Morphé refuse de me voir. Je dois affronter mes monstres.»

Mon monstre. Lui. Mon amour pour Timmy.
Sa chevelure dorée, ce sourire qui me fait trembler.
Mes lèvres ont un soir frôlé les siennes.
Avant que je ne fasses l'erreur de le repousser.
Ma voix tremble, mes sanglots montent:

«J'ai mal de l'aimer...»

Je niches ma tête contre elle.
Ce soir, les larmes ont leur place.
Notre tristesse terrestre.
Le réconfort de notre amie la lune.

Je dormais dans ma caravane au camps ce soir là, quand je fus soudainement réveillée. Une voix m'appelait, me disait de venir. Sauf qu'il n'y avait personne.

On ne peut donc jamais être tranquille.

Je me lève et enfile ma longue veste noire. Je sors de la caravane et prend soin de la fermer à clef. Je sais qu'ici cela n'a aucune importance mais les vieilles habitudes sont tenaces.
Fangorn... Par ici....
Je suis la voix qui me conduit jusqu'à l'orée de la forêt. Sérieusement ? C'est tellement cliché. Je m'enfonce alors dans les bois en caressant l'écorce des arbres. Je les aime tant. Ce sont mes seuls vrais amis.
Arrêtes toi, je suis là.
Je m'accoude contre un arbre et allume un pétard tout en parlant à la forme diluée qui peu à peu prends une forme plus ou moins humaine : Qu'est ce que tu veux ? Tu as besoin de moi ?
Alors que mon nouvel ami d'outre tombe m'expose son problème, j'entends des pas derrière moi. Je m'accroupis et me cache derrière l'arbre. Mon ami lui n'a pas besoin de se cacher... ah. Il y a deux jeunes filles qui discutent. J'espère qu'elles ne m'ont pas vu parler à.... personne.
Je mets de côté ma mission céleste et écoute leur conversation.

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» Shrina Akshaya - Au nom de la Nuit, l'Indestructible
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