THIS IS HALLOWEEN
(pensé et organisé par les membres du mois)

- - - - - - - - - - - - ✂ - - - - - - - - - - - - - -

explications

N'oubliez pas que tous les participants seront masqués et donc méconnaissables, car cette soirée sera d’abord un bon moyen d’apprendre à connaître ceux qui vous entourent, d’une autre manière qu’à l’accoutumée… Vous pourrez également vous déguiser plus en profondeur pour l'occasion! Finalement, au court de la soirée, plusieurs petites surprises arriveront pour votre bon plaisir… Mais méfiez-vous, Calstery n’est pas si douce qu’elle veut bien le faire croire. Veillez à ne pas écrire trop afin que l'aventure avance assez vite ! Et surtout le plus important, amusez vous  ! Il n'y as pas d'ordre précis, essayez de mettre en évidences vos paroles et ceux à qui vous parlez, comme au zombie là-bas ou à la méchante reine !

forsaken farm

Le vent frai qui fait chanter les arbres. La brume épaisse qui t’emprisonne pour une douce étreinte. Le murmure incessant qui parcourt la plaine pour danser avec toi jusqu’au bout de la nuit. Ce soir on fête les morts, on enlace les esprits perdus, on touche du bout des doigts les ombres qui remontent des enfers… Tu entends une douce musique qui attire vers cette vieille ferme qui s’abandonne au bras de mère nature. Il n’y a plus rien autour de toi, si ce n’est des âmes perdues et flottantes, en quête de frissons comme toi. Vous n’avez plus d’identité aucune, seulement votre conscience pour vous-même et votre désir d’embrasser l’inconnu. Alors tu avance jusque là-bas, sur les traces des esprits, t’abandonner aux frasques de la nuit, car tout ce que tu feras ici cette nuit, restera gravé dans la terre et dans ta mémoire, mais ne rejoindra jamais les murmures de la ville. Alors tu te laisse aller avec les autres, sans plus vous soucier de rien vous caressez l’espoir d’une nuit sombre de mystère qui vous portera jusqu’aux méandres des abysses qui se cachent en chacun de nous.

participants à forsaken farm

Spoiler:

Je me regarde une dernière fois dans la vitrine de la boutique de tatouage du centre-ville de Calstery, observant l’œuvre sublime des dessinateurs avec un sourire. Cette fois ci, pas de marque indélébile sur mon corps, simplement un coup de crayon de professionnel sur mon visage, et quelques morceaux de latex autour de mon visage. Je ressemble à un mort sortie de la tombe, enfin plus précisément à une tête de squelette sur un corps recouvert de cuire, pantalon serré, chaines en argent et veste en cuir sur mon torse nu. L’inspiration aurait pu paraitre infantile, ce Ghost Rider dont je lisais les aventures dans les comics quand j’étais gamin, mais enfin le boulot de mes tatoueurs rend vraiment mieux que sur la bande dessiné. J’ai rasé les deux côtés de ma tête plus à blanc que d’habitude et ai laissé pousser ma frange blonde. Je suis méconnaissable et ça me fait plutôt plaisir de me sentir aussi peu moi-même en ce jour.
C’est halloween après tout autant en profiter un peu.
Je laisse un bon pourboire à mes amis du magasin et leur promet de revenir bientôt pour mes prochains tatouages, dès que j’aurai un peu plus d’argent, soit dès que j’aurai trouvé un nouveau petit boulot pour me les payer.
C’est étrange car lorsque je pense petit boulot j’ai tout de suite l’image du jam&bass en tête, pour deux raisons bien différentes, mais il ne faut surtout pas que j’aille travailler là-bas, au temps pour moi que pour mes deux raisons en vérité.
Je traverse la rue. Je ne suis pas le seul apprêté. Personne ne me salut, peu me reconnaisse dans ce déguisement, mais j’ai le droit à pas mal de sourires et de regards gourmands. Mon sourire s’élargit encore un peu.
A ce moment-là mon portable vibre. Un message de Rosie, mes mains tremblent un peu, je lui réponds puis soupire, je ne devrais pas soupirer mais c’est plus fort que moi.
L’image de Rosie s’imprime dans mon esprit et j’arrête mon pas, puis une autre image se superpose, des yeux bruns et un petit nez mutin. Robin, on est aussi sensé ce retrouvé pour Halloween. Notre relation n’est pas encore tout à fait officiel, ce sera notre premier rendez-vous de couple, du moins si elle me reconnait sous ce maquillage morbide bien sûr. Il y en a qui seront surpris, mais j’ai dans l’idée que ça n’est pas plus mal que la situation se clarifie, et peut-être que Rosie et moi seront plus à l’aise l’un avec l’autre afin de retrouver notre amitié passer si elle apprend que mes sentiments vont à l’autre serveuse à présent. Je me sens bien avec Robin, sans dire que j’en suis éperdument amoureux, je me sens bien dans ses bras et elle semble bien dans les miens c’est un début de relation prometteur de mon point de vu.
Je sors de la ville, sors une cigarette de mon paquet et la met à mes lèvres, il me reste un bon bout de marche avant d’arriver à la fermer ou c’est donné rendez-vous toute la clic et ou j’avais donné rendez-vous à Robin. J’hume le parfum du sous-bois humide de ce début d’automne. J’aime l’odeur d’humus et de terre mouillée, ça me rappel mes longues balades en compagnie de Breeze et de Gipsyn, un véritable délice.
Je marche encore et encore, le maquillage m’empêche légèrement de fermer les lèvres, et le filtre de ma cigarette les assèche. Je passe ma langue dessus et continue ma route.
Enfin la silhouette de la bâtisse se découpe devant mes yeux et je m’arrête un instant pour observer tous les fantômes, sorcières et autres esprits de la toussaint qui se réunissent ici ce soir.
Je cherche des yeux le roux enflammé d’une chevelure, la longueur des bras d’un jeune homme, le bleu des yeux d’une jeune femme, et le profil mutin familier de ma petite amie.
Je ne reconnais rien de tout cela et continu de marcher en direction de la maison. Quelque chose d’étrange se dégage de cet endroit, si étrange que je ne peux détacher mes yeux de la bâtisse et je reste là, le menton en l’air, les mains dans les poches fasciné par la vue extérieur de cet endroit qui m’hypnotise attendant que le reste de ma bande arrive. Juste devant moi une jeune femme dans une tenue rappelant les naïades de la Grèce antique semble attendre aussi. Mon regard se pose un instant sur sa chevelure d’un blanc de nacre avant que mon attention ne soit de nouveau attirée par le lierre s’enroulant autour des montants de fenêtres de la ferme. Cet endroit serait sublime s’il n’était pas aussi étrange.